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30/11/2013

Les heures pâles.

Ainsi donc, hier, me suis-je amusé, dans une parfaite mise en abyme du temps qui passe, à filmer l’horloge que j’ai récupérée de chez ma grand-mère paternelle. Cette horloge de chez Charvet, Lyon, qui tous les quarts d’heure, ceux de la nuit compris, rappelle l’esto memor et qui, à chaque heure fixe, sollicite Big Ben pour dire qu’une heure de plus vient de s’écouler. Rien de nouveau sous le soleil, aux mécanismes remontés de la réminiscence, mais l’impression étrange de devoir éprouver une mémoire quand toute la technologie récente nous abreuve. Les deuils seront-ils plus faciles à ceux qui n’auront pas d’effort à fournir pour se remémorer un visage, un lieu, une odeur ou une sonorité ou bien tout cela ne contribue-t-il qu’à l’illusion de la présence de l’autre ? Quels types de passage, de filiation, le monde moderne prépare-t-il ? Je garde la mémoire vive de ces moments-là, même si les tableaux s’estompent, peu à peu. Et je remonte l’horloge : elle s’était arrêtée, juste après.

14:31 Publié dans Blog | Lien permanent

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