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06/06/2013

Amateurs.

Image 3.pngLa question de la (semi) professionalisation se pose, mais ne trompe personne: dans l'univers artistique, on n'est jamais attendu, voire tout juste considéré. C'est un constat, pas même une aigreur, je maintiens. Un exemple? Près de 150 écoutes de "Camille" sur le site en ligne Bandcamp, qui propose aux utilisateurs un achat en ligne, histoire que la culture ne soit pas tout à fait gratuite et que les créateurs s'y retrouvent. 150 écoutes et pas un "Buy". Ne vous y précipitez pas par culpabilité, je préfère que vous achetiez le disque lui-même, parce qu'il est beau et parce qu'un jour, il sera rare. Pas parce que c'est moi, mais parce que c'est elle. Mais je ne voulais même pas parler de ça, aujourd'hui, seulement d'un projet qui prend forme mais qui nous mène, dans le même temps, vers nos limites collectives et individuelles. A partir de quand sait-on que c'est trop grand pour nous, à partir de quand, par exemple, demande-t-on à l'interprète de n'être plus - c'est déjà énorme - que le compositeur, à l'auteur de lâcher le siège pour quelqu'un qui le dira mieux, aux musiciens d'être soit davantage dans le travail, soit à l'extérieur du projet? Qui ou quoi décide qu'un projet amateur, au sens étymologique, se transforme et nous dépasse? Je n'ai pas encore fait le travail pour une oeuvre dont je sais qu'elle pourrait, potentiellement, attirer les personnes dont le métier est justement de trancher sur ces questions précises. J'ai accepté de déléguer, aussi, qu'il n'y ait pas confusion. Quelqu'un est en passe de s'occuper de "nous", ce qui confère au "nous" les obligations d'être à la hauteur de la présentation qu'on en fait. Et après? Eh bien après, voyez-vous, je n'en sais rien. S'il le faut, je reviendrai au roman, puisque dans le même temps, à force de différer, je n'attends plus que ça.

15:36 Publié dans Blog | Lien permanent

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