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06/01/2012

Les choses les plus simples.

IMG_0573.jpgIl y a cinq ans, mon fils, alors âgé de dix ans, m’a offert un cadeau pour mon anniversaire. A le voir retenir son rire, je me doutais que le présent serait personnalisé, mais pas au point que, hier encore, le fou-rire nous est revenu en en reparlant. Quand je lui ai dit qu’en cas d’incendie, je ne sauverais du peu que j’ai chez moi que les deux volumes des recueils d’articles de Nizan chez Maspero (que ma sœur m’a trouvés pour 5 francs les deux chez un bouquiniste il y a longtemps), ma statuette de « la Valse » et ça. Ça, c’est un cube fait main, une petite boîte en carton avec des étoiles dessinées dessus et, humour, un petit mot agrémenté des fautes d’orthographe qu’il ne faisait (déjà) pas. Mais la chute n’est pas là. L’avait-il préparée, au moins, ou venait-il juste d’y penser quand il me l’a donnée ? Je n’ai pas souvenir de lui avoir demandé à quoi elle servait, c’eût été idiot : un cadeau, surtout fait-main, ne sert à rien, mieux, ne doit impérativement servir à rien. En tout cas, son hilarité, quand il m’en a donné le nom, ne le quitte plus, dès qu’il ou qu’on y repense, c’est donc un cadeau qui perdure, c’est rare. Cette boîte, dont vous ne voyez ici qu’un aperçu, c’est ma boîte à rien. J’y tiens à mort. D’ailleurs, je lui ai dit que je voulais qu’on m’incinère avec, le jour où je n’y serai plus. Les Nizan et « la Valse », ce serait dommage : d’ici là, je les aurai laissés à celui ou celle qui les aura le mieux compris.

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