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01/12/2011

L'offre et la demande artistique.

IMG_0523.JPGJe m'interroge. Sur les réseaux sociaux, je vois fleurir les demandes de souscription, voire les sites consacrés au pré-financement de projets artistiques. Du genre "si vous donnez de l'argent et si on arrive à la somme requise, le projet verra le jour". Outre la culpabilité que cela fait peser sur la personne qui reçoit ce message et se sent presque obligée de participer au mouvement, cela interroge les comportements et la position de ceux qui proposent l'oeuvre. Sans aller jusqu'à la fatalité de misère pesant sur l'artiste, je préfèrerais toujours celui ou celle qui montre ce qu'il a fait et qui en réclame le juste prix plutôt que cette recherche de fonds. Une question de choix et de priorités, sans doute, dont j'imagine qu'elle nourrira quelque malentendu: je ne suis pas fortuné, loin de là, et les enjeux de "Trop Pas!", pécuniairement, sont énormes. Quoiqu'à relativiser. Si l'on ne trouve pas de distributeur ni de producteur, il nous restera le goût d'un travail bien fait et quelques micro-dettes (exclusivement entre nous) dont le total n'égalera jamais, de toute manière, la valeur du temps que nous avons passé à le réaliser.

Myspace, déjà, est mort de cet aveuglement consistant à solliciter les artistes pour d'autres projets artistiques que le leur. A grand renfort d'auto-satisfaction et d'auto-promotion sur la page des autres. Je l'écris ici, je ne débourserai plus 15€ pour un CD seul, sans autre support. Le prix de notre "objet" a été calculé à perte, pour rester abordable: on accepte, en les touchant, les limites de l'auto-édition. J'en rapprocherai les conséquences de celles de la petite édition, dont Christian Chavassieux (encore) parle bien ici. C'est en amont qu'il faut y penser. Il n'empêche, sur ma cheminée, notre coffret "à la française" a belle allure. Il supporte même le voisinage de "la Valse" et, pas loin, de "Bonne-Espérance", c'est dire. 

16:19 Publié dans Blog | Lien permanent

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