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08/09/2015

ποίησις.

Il ne manque à ta vie que ce que tu veux mettre

Ce que tu viens chercher sur ma tombe aujourd’hui

C’est bien ce que tu as sans le laisser paraître

A l’aube de renaître, tu préfères la nuit.

Je suis venue ici pour chercher les délices

Que je ne trouve pas dans l’anodin réel

De l’insatisfaction je ressens les prémisses

Chaque fois la limite prévaut sur l’éternel 

Que n’oses-tu alors enfin l’outrepasser

La cruelle cellule que ton esprit génère

Le bastion d’infortune qu’érigent les années

Qui te fait à la fois recluse et geôlière

Parce qu’il est impossible de quitter l’attraction

Que provoque mon île sur ceux qui y sont nés

Dès lors qu’on s’en éloigne, c’est la séparation

Qui ravive en nos cœurs ses parfums mordorés

Ô la velléité, servile amie du choix !

Te voilà l’oxymore de ta vie condamnée

Quitter tout en restant, raisonner dans l’émoi

Il n’est jamais d’issue pour qui ne sait trancher

Mais vous disiez vous-même du voyage immobile

L’intérêt supérieur à celui du partir

Ne pourrais-je espérer qu’ailleurs, en d’autres villes

On m’espère et me guette, m’attende et me désire

Quand tu accepteras que nulle autre que toi

Ne peut donner de toi ce que tu es vraiment

Tes faux départs, mon Ange, n’auront force de loi

Que parce qu’ils mettront ton âme au firmament

Et si les confidences que je vous ai laissées

Me séparaient enfin de la déréliction

Plus que de l’Implorante prétendre au Baiser -

Me serais-je perdue dans vos malédictions

Si tu es venue là donner de la douceur

A mon âme perdue, c’est parce que l’Achéron

Que je sondai jadis, ne dit pas de douleur

Qui s’obligea de toi et n’en fut l’éperon

Vous croyez ce faisant qu’on m’aimerait ainsi

Futile en ma Beauté, malheureuse en mon Etre

Qu’une âme pénétrante tuerait l’impéritie

Dans laquelle ma vie jouit de se repaître

Il n’est pas un amant qui ne saurait de toi

Extraire l’essentiel de ce que tu fis là

S’il ne vénérait pas de tes doutes la foi

S’il n’était pas patient quand toi tu ne l’es pas

Si au moins c’était vous que j’eusse pu aimer

Je n’aurais de ma vie le mystérieux souci

Je resterais ici, juste à vos côtés

Je n’aimerais plus rien que vous n’aimiez aussi

 Tourne-toi, mon bel Ange, regarde derrière

Quelqu’un que tu affectes te sourit en silence

Il va de ta tristesse combattre l’arbitraire

Défaire jusqu’au cœur de ta désespérance 

Je reviendrai vous voir, si tel en est ainsi

Et vous rappellerai vos promesses naissantes

Je vais de tout mon être accepter l’éclaircie

Souvenez-vous de moi, qui fus votre passante.

 

Cachard/Hostettler©2009

19:37 Publié dans Blog | Lien permanent

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