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06/11/2015

Fugit irreparabile tempus.

On me demande d’expliquer un prétendu passéisme : pourquoi mes écrits sont-ils, tous, ancrés dans le passé, pourquoi cette nostalgie qui affleure etc. Je ne suis nostalgique de rien, et considère avec acuité tous les âges de la vie, le mien et ceux de mes proches. Je suis fasciné par le fait que mon fils aille sur ses vingt ans uniquement parce que le nizanien que je suis resté garde un souvenir douloureux des siens. Mais je suis admiratif de l’être qu’il est devenu et me réjouis d’une indépendance qu’il a très vite acquise, de l'avenir et des choix qui s'offrent à lui. Si j’écris sur des temps passés, c’est sans doute parce que le présent s’en affranchit plus vite qu’il le faudrait et que des leçons ne peuvent être ainsi retenues : en jetant un œil sur la Russie – au sens large - du début du XX°s. ou sur la fin des années 80 comme je le fais en ce moment, il est fascinant de constater que des évidences ont été éludées et que la marche absurde du monde s’est confirmée d’elle-même. A chaque phénomène correspond la façon dont on l’intègre et c’est souvent celle-ci qui cloche, allez comprendre. En retrouvant, par l’écrit, des voix qui se sont tues depuis longtemps, ça n’est pas une réaction – sens littéral - que j’entraine, mais un retour sur la perception d’une action. Mes personnages sont bien souvent supérieurs aux êtres qui les ont précédés dans la réalité : sans doute est-ce aussi une façon de m’améliorer moi-même.

17:18 Publié dans Blog | Lien permanent