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07/10/2015

Manuel de l'anti-nostalgie: "la partie de cache-cache" a 5 ans (5/5).

Capture d’écran 2015-10-07 à 18.17.57.pngEt puis il y a cette permanence que j'aime tant, le rôle que jouent, après qu'on les a laissé partir, les personnages qu'on a créés. La réaction, vive, des élèves de 2nde d'une classe de Saint-Etienne qui m'ont reproché le choix de la fin, privilège du démiurge. La façon dont Emilie, ma petite Emilie, reste dans un coin de ma tête, avec les deux autres, certes, mais plus distants, davantage livrés à leur propre vie (ou mort). J'ai mis plus d'années à écrire ce livre que j'ai mis à écrire les autres, celui en cours excepté. Parce que j'avais renoncé à le faire, parce qu'il m'a fallu reprendre le manuscrit plus d'une fois, me détacher des personnages pour leur donner vie. Cette femme-médecin, lors d'une rencontre, convaincue que j'étais asthmathique parce qu'on ne pouvait pas écrire les lignes que j'ai écrites sur la maladie sans la vivre soi-même m'ont convaincu que j'avais eu raison de m'accrocher. Les premiers mots en retour, à l'époque, du grand romancier de "l'Affaire des Vivants" aussi. Je les ai gardés en mémoire, ils me reviennent aisément, et me disent qu'on n'a jamais vraiment le choix quand on écrit des romans: on n'arrêtera que quand on aura tout dit.

18:29 Publié dans Blog | Lien permanent