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20/08/2015

Tonton Jacky.

Une salle d’attente d’un cabinet de médecine. Un lieu où chacun se renferme sur ses douleurs, essaie de s’en échapper par la lecture, la concentration, l’envie que tout redevienne comme avant. Je termine mon chapitre de Morin sur le je qui ne peut se réaliser que dans un nous, j’essaie d’oublier mon pied meurtri. Jusqu’à l’arrivée de Tonton Jacky, avec sa fille, sa nièce et sa sœur, toute une smala en attente d’un retour sur la région parisienne et en désir de consultation (sans rendez-vous le matin). Et le voilà qui dédramatise à sa façon, en parlant fort,  de tout, en faisant sonner son portable à chaque fois qu’il envoie un message (sans doute scabreux) à sa sœur. Qui ne l’était peut-être pas, sinon il ne lui aurait pas envoyé une photo de son appareil génital en direct des toilettes. Un volume sonore inouï à eux quatre, une vulgarité dépassant l’entendement. Médecin, je ne les aurais pas soignés : c’est pour ça que je ne le suis pas. Patient, j’ai trouvé la force de l’être jusqu’au bout sans les envoyer paître. Mais ils m’ont poussé jusqu’à douter de la véracité de ce que j’essayais de lire, tant bien que mal.

18:27 Publié dans Blog | Lien permanent