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26/07/2015

Poetry.

(...) Il faudrait juste demander
Pardon pour le chagrin vécu
Et reconnaître in fine
Que ce qui était là n’est plus ;
Qu’il n’y aura de résurgences
Qu’à la fortune du hasard,
D’une impression ou d’une essence
Que le destin ramène, hilare.
Le séneçon laineux ainsi
Que la fétuque rouge, conjoints,
Colorent les champs définis
D’une esquisse des jours anciens ;
Les cris des fulmars boréaux
Riant de la tristesse humaine
Ne laisseront à ce héros
Que l’issue héraclitéenne :
Le fleuve jamais ne repasse
Le cours des amours effacées ;
On peut en espérer la trace
Sans plus jamais la retrouver.
Il faut dès lors laisser le bleu
Du ciel et d’un lointain regard
Préjuger de jours radieux,
D’étreintes douces en quai de gare.
C’est tout ça que le pérégrin
Dans le silence, la solitude,
Peut rattraper dans le chemin
Sinueux des désuétudes :
Ces souvenirs auxquels on tient
Ne sont-ils pas de nos passages
Les indices bien incertains
Des histoires le lambrissage ?
Allez, mon vécu, je te quitte,
Je marcherai vers d’autres lieux
De l’enthymème je m’acquitte
Séméion de maux fallacieux
Je fixe là-bas l’horizon
D’une vie qui reste à écrire :
J’en réitère l’ambition
Le doux espoir d’un avenir.
J’aimerai encore, je le jure,
Autant que j’ai jadis aimé
Je perpétuerai l’aventure,
Lien d’un homme et de son passé.
 
©LC,"Etretat", août 2013

17:28 Publié dans Blog | Lien permanent