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21/07/2015

Préface.

En avant-première, le texte de préface que Nicolas Couchepin et moi-même avons signé, qui précédera les récits conjoints des deux ateliers d'écriture avec lesquels nous aurons passé une année complète, et un peu plus puisque nous nous retrouverons, tous, à la sortie du livre, édité par Lettres-Frontière, en septembre.

Il y a plusieurs façons d’aborder un atelier d’écriture et, des deux côtés de la frontière, nous avons sollicité les deux groupes – celui de Divonne-les-Bains, celui de Monthey – sur ce qu’ils avaient envie d’écrire, et la façon dont ils voyaient les choses. Une première séance commune, des pistes, des idées, et puis ensuite le libre-arbitre de chacun, la liberté et la contrainte enfin alliées. Avec des auteurs qui font force de proposition quand il le faut, mais qui s’effacent le plus souvent, même si on ne saura jamais à quel point leur parcours propre a déterminé ou pas les récits qui sont sortis de ces groupes de travail. Leur satisfaction, en tout cas, c’est d’avoir été au bout du projet, d’avoir entraîné des êtres complètement différents dans une démarche collective, de leur avoir fait connaître les doutes, la circonspection, le découragement, tout ce qu’un écrivain vit, au bout du compte.  Leur réussite, de voir se créer la synergie, le plaisir de se retrouver, du travail commun, des repas totémiques. Savoir que les membres des deux ateliers ont itéré d’autres séances, non programmées, pour finaliser un récit qu’ils ont désormais envie de défendre. Parce qu’on s’attache aux personnages, qu’on veut montrer que le tout fait sens, parce qu’un lecteur, peut-être, se reconnaîtra dans ce que le texte met en jeu. Au commencement était le thème, la frontière commune : après la recherche, l’intention, la structure, la caractérisation, c’est le livre, la naissance. Et son abandon, inhérent. On ne sait pas si cette aventure aura rapproché les nations, mais elle aura créé un espace commun, une identité partagée. C’est déjà beaucoup.

18:42 Publié dans Blog | Lien permanent