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19/04/2015

L'étranger.

Au bout du compte, la question se pose : devenir, le temps d’une parenthèse, l’occidental aisé qui va se faire servir loin de chez lui dans des endroits paradisiaques, ou l’individu conscient qu’une telle mainmise de l’argent valide l’inégalité. Dans le même temps, la ressource principale du pays étant le tourisme, la culpabilité ne doit-elle pas s’arrêter là où seuls la politesse et le remerciement lui répondent ? Rester l’étranger n’est-il pas inéluctable quand on voyage ? Dans la même année, les nouveaux colons rencontrés là-bas ont offert à leur domestique un âne (prénommé Mercedes) pour rentrer chez lui, et un baptême de l’air, à près de quatre-vingts ans. Lui n’échangerait sa place pour rien au monde, et bon nombre des habitants de son village la lui prendraient bien, a contrario. C’est ainsi que se fonde le cercle vicieux de la soumission et de la dépendance : quand on n’a aucun intérêt à ce qu’elles s’arrêtent.

17:16 Publié dans Blog | Lien permanent