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12/11/2014

Un roman à l'envers (11).

image.jpgJ'ai l'habitude, disais-je à Jennya, l'autre jour, de ne pas vivre à l'étranger comme je ne le fais pas en France: je ne me prends pas pour un autre, sous prétexte que, parce que j'ai fait quelques milliers de kilomètres, je suis beaucoup plus riche que je le suis chez moi (où par ailleurs je ne le suis pas). Aussi, quand la ville ne s'y prête pas beaucoup non plus, je ne sors pas le soir, ne me dirige pas vers les grands restaurants où se pressent des hommes d'affaires aux voitures plus imposantes que la mienne. Oh, wait... C'est vrai que je n'en ai plus. Ce que j'aime et que j'ai fait ici, après m'être promené le long du Dniepr, c'est faire les courses, en même temps que les gens. Deviner au son de la voix de la caissière qu'elle me demande si j'ai la carte de fidélité. Observer, discrètement, le choix des gens et, globalement, faire pareil, puis, une fois rentré, me débrouiller avec ce que j'ai pris. Je me ferai quand même un restaurant demain, parce que, pour tout dire, l'option du soir n'était pas très probante. NB: toutes ces chroniques sont écrites à l'aide d'une tablette, en temps réel. Il se peut, via l'écriture automatique qui n'a plus rien de surréaliste, maintenant, que des fautes de frappe s'immiscent. Merci de votre bienveillance. Je relirai et mettrai en page à mon retour.

19:33 Publié dans Blog | Lien permanent

Un roman à l'envers (10).

image.jpgC'est plutôt mal venu, ce premier refus d'un éditeur alors même que je marche dans les pas d'Aurélia, à Dniepopetrovsk. Surtout après cette belle première matinée, marquée, une fois de plus, par la générosité de ce jeune ukrainien qui m'a aidé, ce matin, à réserver mon train pour Odessa, dans les dédales de la gare. Il était tôt, j'ai remonté l'avenue Karl Marx jusqu'au centre, là où je loge, entre un Mc Donald´s et un KFC. Dniepo se veut, paraît-il, la rivale de Kiev, et le siège de nombreux hommes politiques d'envergure, en Ukraine. Il y a du travail, encore, néanmoins, et le fossé semble se creuser entre toutes ces marques occidentales, les centres commerciaux bruyants et sur-éclairés, et cette ville industrielle abandonnée, avec ses squelettes d'usines et de bicoques en plein milieu, en attente de démolition. Le tramway traverse les grandes artères, dernier témoin vivant d'une époque révolue. Pas d'alphabet latin, ici, pas plus de panneau de direction pour touriste: on se débrouille et c'est ainsi. Mais le pli est pris, de ce voyage: me satisfaire des toutes petites joies des obstacles vaincus un à un. Relativiser les échecs. De quoi aborder la suite et l'après. Apprendre, enfin, à se satisfaire de ce qu'on a.

14:03 Publié dans Blog | Lien permanent