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11/09/2014

Parlons livres.

Elle est partie de loin, cette invitation, lointaine, pour octobre prochain, pour un de ces salons qui fleurissent quand des associations de lecteurs décident que leur village, leur commune, aussi, a droit à des rencontres littéraires, avec les auteurs dont ils ont parlé, dont ils se sont passé les livres. Elle a dû prendre sur elle et son appréhension, cette dame qui m’a appelé parce qu’un des mes livres, il y a longtemps, l’a touchée et qu’elle aimerait vraiment que je vienne en parler, si j’acceptais de le faire. Elle ne sait pas, de fait, que j’accepte systématiquement, parce qu’il n’y a pas de plus grande joie pour un auteur que de savoir que son livre est lu, et que des personnes voudraient en savoir plus, sur l’homme, la matière, les sources… C’est encore loin, ce salon, entre-temps, j’en aurai d’autres, dont Lettres-Frontière, dans neuf jours, le Clos-Vougeot, à la fin du mois, le beau moment de Fleury qui s’annonce, au Printemps. D’autres, encore, autour de mes pièces, avant qu’elles soient jouées. Je ne me suis jamais senti seul, en tant qu’auteur, même si, comme dans la vie, certaines rencontres, prometteuses, sont restées sans lendemain. Aurélia prendra la suite, j’en suis certain, maintenant: l’important, c’est que nos personnages deviennent plus importants que nous le sommes, sinon, il y a maldonne. Mais le coup de fil de cette dame m’a ému, parce que c’est son petit-fils qui lui a parlé de moi, et fait lire mes livres: sans mélanger les genres, ce que je ne fais jamais sur ce blog, il a eu affaire à moi il y a bien longtemps et je l’ai visiblement marqué durablement. On s’appuie sur ces permanences-là, dans les moments durs.

17:25 Publié dans Blog | Lien permanent